
Le sommeil, pilier de la santé physique et mentale
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L’émotion envahit de plus en plus l’espace médiatique au détriment de la raison.
Quels sont les risques/opportunités de cette tendance pour la démocratie ?
L’émotion envahit de plus en plus l’espace médiatique au détriment de la raison.
Quels sont les risques/opportunités de cette tendance pour la démocratie ?
Les rapports émotions versus raison plongent leurs racines dans la philosophie grecque et ont animé le débat intellectuel au cours des siècles. La raison a semblé triompher au siècle des lumières constituant le socle de la démarche maçonnique.
Mais les termes de cette relation ont été plus récemment profondément modifiés sous l’influence de l’extraordinaire développement des sciences cognitives d’une part, de l’explosion de l’émotion dans l’espace médiatique de l’autre.
Quelle sera l’issue de ce débat fondamental pour la démocratie et que peut faire la franc-maçonnerie pour qu’un juste équilibre soit trouvé ?
On ne peut qu’être frappé par la continuité dans notre façon d’évoquer la relation entre raison et émotions.
La pensée actuelle est toujours dominée par Platon qui divisait l’âme en trois parties : la cognition, l’émotion et l’impulsion. Nous n’en avons gardé que les deux premières, mais c’est encore cette façon de diviser le fonctionnement humain en deux systèmes opposés qui anime la discussion depuis plus de deux mille ans.
Les termes du rapport ont été posés dans le débat entre Sénèque et les stoïciens d’une part et Aristote de l’autre. Pour ce dernier les émotions sont des affections naturelles. Elles doivent certes être maitrisées ; trop de courage conduit à la témérité, pas assez, à la lâcheté. Pour les stoïciens, l’émotion est un vice qui doit être vaincu. Les deux ne peuvent coexister pacifiquement.
Pendant tout le Moyen Age, l’église catholique s’appuie plus ou moins explicitement sur cette vision des stoïciens. A la méfiance pour tout ce qui pourrait troubler l’ordre moral, s’ajoute la répulsion pour tout ce qui se passe « au-dessous de la ceinture ». Les hérésies – et en particulier le catharisme- ne font qu’accroître cette méfiance avec la glorification des ‘’bonhommes’’, chastes et purs face à une église accusée de toutes les corruptions.
Le souhait de tout homme sage serait d’être débarrassé de toute émotion. C’est ainsi que triomphe la raison avec Kant et la philosophie des lumières. Le héros est moral ; la lumière dit Kant, c’est la sortie de l’homme de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable. « Sapere aude », aie le courage de te servir de ton propre entendement, telle est la devise de l’univers.
Cette vertu aboutit, en France, à la formulation de la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, et se répand en Europe et aux Etats-Unis. Les valeurs essentielles qui la fondent sont la tolérance, la liberté et l’égalité. A ces valeurs s’ajoute le culte de la raison, point crucial du progrès intellectuel qui vise à la connaissance éclairée du monde. L’homme devient le centre et le maitre de l’univers – nature comprise.
Spinoza est le précurseur des Lumières. Il a ouvert la voie à la démocratie et à la liberté de conscience et expression. Au contraire de la religion qui, selon lui, est fondée sur la peur, la philosophie apporte la raison qui apaise nos sociétés.
La franc-maçonnerie se situe dans la droite ligne de cette philosophie, à la fois dans les rituels et symboles mais aussi dans l’éclosion d’une pensée libre et responsable conçue dans l’espace privé et discret des Loges. Elle se confond avec l’essor et le triomphe de la démocratie.
Alain COULOMB,
Président d’honneur de Coopération Santé
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