2025, année de tous les défis
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Le 25 juin dernier, c’est le projet « Une goutte de sang et une goutte d’urine » qui a reçu le Prix de la coopération en santé, décerné par Coopération Santé. À travers un maillage territorial inédit en Occitanie Est, cette initiative de dépistage de la maladie rénale chronique démontre l’impact d’une dynamique collective au service de la prévention. Elle est portée conjointement par l’association France Rein Languedoc-Roussillon, la Fondation Charles Mion – AIDER Santé, et les laboratoires INOVIE.
Souvent ignorée jusqu’à ses stades avancés, la maladie rénale chronique (MRC) touche entre 8 à 10 % de la population. Elle entraîne de lourdes complications cardio-vasculaires et pèse fortement sur le système de santé. Pourtant, les recommandations de dépistage, notamment pour les personnes à risque, sont encore trop peu appliquées. C’est face à ce constat que trois acteurs de santé en Occitanie Est ont uni leurs forces pour concevoir un programme de dépistage précoce, simple et accessible.
Le principe : détecter la MRC à partir d’une goutte de sang capillaire et d’un échantillon d’urine, en utilisant des automates de biologie délocalisée. Outre les 3 structures qui portent le projet, celui-ci a mobilisé près de 16 sites, 4 Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), et une quinzaine d’établissements de santé. En dix jours, 1 196 personnes ont été dépistées — dont 16 % sans antécédents médicaux, révélant des signes d’atteinte rénale.
L’originalité du projet réside dans sa forte dimension interprofessionnelle : médecins généralistes, néphrologues, infirmiers de parcours, techniciens, biologistes, mais aussi bénévoles associatifs ont travaillé de concert. Les équipes ont été formées et équipées pour réaliser les tests sur le terrain, assurant leur fiabilité avec l’appui du laboratoire de biochimie du CHU de Montpellier et de Nova Biomedical.
Ce dispositif démontre qu’un dépistage efficace est possible hors du cadre hospitalier. Grâce à une coordination étroite avec les CPTS et les structures locales de santé, les résultats ont pu être immédiatement interprétés, et les patients orientés vers leur médecin traitant ou un spécialiste. Cette organisation fluide illustre la force d’un modèle de santé publique coopératif, capable de lever les obstacles techniques, logistiques et humains souvent rencontrés dans le dépistage précoce des maladies chroniques.
Avec des résultats probants et une méthodologie reproductible, « Une goutte de sang et une goutte d’urine » trace la voie pour d’autres campagnes de dépistage, et incarne pleinement les valeurs de la coopération en santé.

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