Le premier réside sans doute dans le fait qu’une pandémie mondiale ait eu pour effet de renforcer les frontières et l’illusion de la protection qu’elles constituaient.
La seconde est illustrée par la contradiction entre une mondialisation économique qui continue de s’étendre et l’absence criante de contre – poids politique, notamment dans la gouvernance mondiale par les institutions internationales.
Par ailleurs, et depuis toujours, les hommes ont été fascinés par le ciel, royaume des dieux, espace à conquérir, méconnaissant l’infiniment petit qui pourtant recèle les plus graves dangers.
La distanciation sociale, élément majeur de notre politique de prévention, exclut le dialogue, accroît le doute et l’isolement, exhausse l’incertitude, affaiblit encore la confiance, élément indispensable au « vivre ensemble » dans un temps où la solidarité apparaît comme la seule voie de sortie de crise.
Un Etat central jugé à la fois Jupitérien et bureaucratique mais un état sanitaire trop fragile pour être dépouillé au profit d’autorités locales dont la légitimité et les compétences sont loin d’être démontrées.
Alors, restons humbles face à des choix complexes qui résistent au critère unique et concluons avec le poète et le philosophe (Horace et Kant) « sapere aude* » en ayant le courage de nous servir de notre propre entendement pour retrouver la lumière.
(*) Savoir entendre est une locution
latine à l’origine empruntée à Horace
signifiant littéralement « Ose savoir !
Alain Coulomb – Président de Coopération Santé – Mai 2021