L’expression est ambiguë. Suivie d’un point d’interrogation, elle traduit l’impatience de connaitre la suite et d’y participer, comme les enfants désireux de poursuivre la lecture de l’histoire du soir et d’en savoir la fin. Mais ici la fin est indécise.

Suivie d’un point d’exclamation, elle exprime la lucidité sceptique du prince à qui Lampedusa fait dire « il faut que tout change pour que rien ne change » ou encore les mots de Talleyrand à propos des émigrés du royaume « ils n’ont rien appris ni rien oublié ». Et nous qu’avons-nous appris, que sommes- nous décidés à oublier ?

Nous avons entendu formuler les espoirs les plus fous, les sarcasmes les plus malveillants, les formules lapidaires « le monde de demain, celui d’hier en pire » ou au contraire « une autre façon de consommer, de produire, de travailler est en train de naitre ». Inflexion ou rupture, accélérateur ou révélateur, tout cela en même temps sans doute.

 Mais de ces discours contradictoires assénés par les pseudo-savants révélés par la crise avec une assurance souvent proportionnelle à l’incompétence, ont généré le doute et la perte de confiance.

Or celle-ci se regagne difficilement. Elle exige écoute modeste, constance, proximité, durée, autant de vertus rares.

Après la contagion émotionnelle, la sidération intellectuelle, il est temps de revenir à la réflexion et à la raison de l’esprit critique et de prendre le temps de préparer l’avenir

C’est ce que nous vous invitons à faire en vous inscrivant aux « diners débats de Coopération-Santé » qui reprendront fin septembre, après des vacances qui, je l’espère, aurons été excellentes pour vous

Alain Coulomb – Président de Coopération Santé – Septembre 2020